Le Président de la Confédération algérienne de patronat a
annoncé, hier à Alger, à l’issue de la réunion de son
Bureau exécutif, la création du Comité
d’analyse et de réflexion. Cet outil, explique Boualem Marrakech,
«regroupera d’une manière croisée les énonciations, recommandations de
l’ensemble des structures horizontales et verticales, par les apports individuels
des membres à l’échelle nationale pour une véritable identification».
Enchaînant, le premier responsable de la CAP relève le «besoin d’une visibilité
pour l’installation « déclenchante » d’une chaine d’adhésion des plus
adéquates à concourir dans le cadre établi de notre programme 2017-2021, élargira le
débat pour un consensus national responsable». Dans
cette optique, M. Marrakech dira que les propositions et contributions qui se
dégageront de ce comité seront exclusivement «au service de notre nation».
La CAP prône également le «respect axé sur le devoir
et le droit, qui sont et resterons l’élément central de notre passé, présent et
avenir». Dans son intervention, le premier responsable de la CAP relève
l’importance, pour l’Etat, de continuer à soutenir les masses
les plus défavorisées. À propos de l’orientation économique vers l’export, le
conférencier dira que «c’est une bonne chose, mais cela ne doit pas se faire au
détriment de l’économie nationale». Explicite, il indique
que «le marché doit d’abord et de façon impérative répondre aux besoins
nationaux». Le ministère du Commerce a annoncé une série de réformes en matière de
politique des exportations, que son secteur compte mettre en place dès le début de l’année prochaine. La stratégie
est basée sur cinq axes qui définiront les grandes lignes de cette démarche. Il est
question de la nécessité d’évaluation de l’offre à l’export
que possède le pays, et cela en amont ou en aval de la chaîne d’export, de la
logistique, la qualité et la certification des produits. Le ministre Said Djellab
n’a pu être plus clair : «Sans une implication «effective»
et «efficace» de tous les acteurs de
l’activité économique, la réussite de ce
projet ne pourrait intervenir». L’approche entamée a comme principal objectif
«la consécration d’une plus grande liberté pour l’initiative privée, et
l’amélioration du climat des affaires, en vue de promouvoir et d’intensifier l’investissement
pour une accélération de la diversification de l’économie et des exportations».
Une telle dynamique intervient à point nommé, sachant que l’Algérie,
comme le précisait le ministre, aspire à devenir un «acteur actif dans le
système commercial multilatéral, particulièrement au plan régional». S’ajoute
également la mise en place d’un climat d’affaires «propice au développement des
activités productives, et incitatif pour l’investissement privé,
national et étranger». D’autre part, le président de la CAP
a relevé l’importance des PME dans l’économie nationale, ainsi que la
valorisation et l’exploitation optimale des secteurs importants comme le tourisme,
l’agriculture ainsi que les énergies renouvelables «dont
le développement ne nécessita pas un investissement du Trésor public».
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